Croissance mondiale en tension : les nouvelles politiques tarifaires américaines ralentissent l’économie mondiale

La croissance économique mondiale, déjà fragilisée par les incertitudes géopolitiques, subit un nouveau coup de frein. Selon les récentes estimations de la CNUCED (Conférence des Nations Unies sur le commerce et le développement), le taux de croissance global pourrait chuter à 2,3 % en 2025, contre 2,8 % en 2024. Cette décélération s’explique en grande partie par le regain de tensions commerciales, notamment entre les États-Unis et la Chine.

 

Des politiques tarifaires américaines agressives

Le président américain Donald Trump, dans une démonstration de fermeté économique, a annoncé ce mois-ci une série de nouveaux droits de douane atteignant jusqu’à 145 % sur les importations chinoises. Ces mesures, qui visent à « rééquilibrer » les échanges commerciaux, ont aussitôt provoqué un tollé sur les marchés mondiaux. Les analystes redoutent une récession aux États-Unis, engendrée par un affaiblissement de la consommation et de l’investissement.

 

Impact immédiat sur les marchés

Les bourses internationales ont déjà commencé à refléter ces inquiétudes. Les investisseurs se détournent des actifs risqués, provoquant une chute des indices majeurs. L’instabilité affecte également les devises, avec un dollar sous pression face à l’euro et au yen. L’onde de choc se propage aux économies émergentes, dépendantes du commerce international.

 

Vers une contraction du commerce mondial ?

L’Organisation mondiale du commerce (OMC) revoit également ses prévisions à la baisse. La croissance des échanges internationaux, qui devait initialement atteindre 2,7 %, pourrait reculer de 0,2 % – voire de 1,6 % dans le pire des scénarios. La perspective d’un découplage entre les deux plus grandes économies du monde menace de désorganiser des chaînes de valeur déjà fragiles.

 

Un contexte à surveiller de près

Pour les entreprises, cette situation appelle à une vigilance accrue. Diversifier les marchés d’exportation, renforcer les chaînes d’approvisionnement régionales et suivre les évolutions diplomatiques seront essentiels dans les mois à venir. L’Afrique, quant à elle, pourrait tirer son épingle du jeu en consolidant ses partenariats intra-continentaux et en misant sur la Zone de libre-échange continentale (ZLECAf).

 

Source : Reuters

 

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